point faible du bâtiment – solutions
Faiblesses :
Les vitrages sont responsables de 5 à 30 % des déperditions thermiques d’une maison mais notons le : la vocation première d’un vitrage est de laisser pénétrer la lumière à l’intérieur.
En conséquence, sa composition – et sa capacité à isoler – est peu comparable à celle d’une paroi opaque.
Première faiblesse : le vitrage pèche par sa conductivité thermique, souvant trop importante, qui génère des déperditions importantes.
Seconde faiblesse : les châssis de fenêtre qui présentent les défauts d’isolation sont un lieu privilégié de déperditions.
Troisième faiblesse : la pose des menuiseries – doit être réalisée avec méticulosité pour une étanchéité parfaite ; car, à défaut d’un travail irréprochable, les ponts thermiques sont au rendez-vous.
Solutions – évolution :
* Simple vitrage
Jusqu’aux début des années 70 la norme était le simple vitrage avec une valeur U, aux environs de 5,50 W/m².°K.
Si ces vitrages existent encore, ne présentent aucun intérêt et doivent être changés au plus vite.
Pour illustrer le non-sens du simple vitrage il suffit de mettre sur la table l’exemple :
les pertes thermiques annuelles à travers une fenêtre avec simple vitrage de 1m² de surface nécessitent environ 60 litres de fioul pour être compensées.
* Double vitrage simple
Lors de la première crise pétrolière, les doubles vitrages simples ont apportés une première solution pour améliorer ces „ gouffres énergétiques”. Entre deux vitres, une couche d’air emprisonné agit comme un isolant.
Le coefficient de transmission thermique est alors divisé par deux : Uw d’environ 2,80 W/m°C.
La temperature de surface à l’intérieur est d’environ 7,50 °C les jours les plus froids mais la surface de la fenêtre reste désagréablement froide et humide.
* Double vitrage à faible émissivité
Une veritable avancée technologique a été réalisé avec la naissance des doubles vitrages à faible émissivité.
Le principe repose sur l’utilisation des couches très fines dans l’espace entre les deux verres, réduisant les émissions de chaleur entre les deux vitrages.
Par la suite , l’air comme gaz intérieur a été remplacé par un gaz rare – prinicpalement de l’Argon –
beaucoup moins conducteur par rapport à l’air
Ce type de fenêtre affiche une valeur UW comprise entre 1,3 et 1,7 W/m²°C.
Plus isolants, ces vitrages donnent une température moyenne de surface d’env. 13°C par le temps froid, ce qui améliore considérablement le confort.
* Triple vitrage
Le triple vitrage, souvent associé à la maison passive, répresente une autre avancée technologique décisive puisque elle permet d’atteindre des caractéristiques d’isolation excellentes.
Techniquement, il n’y a plus un seul espace isolant ( rempli de gaz rare ), mais deux, ce qui permet d’atteindre des valeurs Uw entre 0,5 et 0,80 W/m²°K.
Ces fenêtres, particulièrement performantes, sont huit fois plus isolantes que les simples vitrages des années 70. Les pertes engendrées – équivalentes à env. 7 litres de fioul pour une fenêtre de 1m² – sont largement compensées par l’énergie solaire qui les traverse.
Quant à savoir si c’est le triple vitrage qui doit apporter le confort et perfomence, la question reste ouverte et dépend éminemment de l’implantation géographique du projet.
Si on associe souvent le triple vitrage à la maison passive, c’est surtout parce que la démarche est originaire de l’Europe Centrale et que les premières maisons passives ont été conçues pour faire face à des climats rigoureux.
Mais, si à Lille ou Brest le triple vitrage se révèle vivement conseillé ou indispensables, les gains ne seront pas forcement aussi avantageux pour un projet réalisé à Perpignan ou Toulon.